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seconde guerre mondiale - Page 2

  • Bleurville a commémoré le 71ème anniversaire de la capitulation allemande

    Bleurville s'est souvenu de la fin de la Seconde Guerre mondiale ce 8 mai, en faisant mémoire devant le monument aux morts du village des soldats morts pour la France.

    La cérémonie s'est déroulée en présence des enfants des écoles qui ont interprété la Marseillaise.

    Le village est heureux de compter encore parmi les siens le dernier ancien combattant et prisonnier de guerre 1939-1945 de l'ancien canton de Monthureux-sur-Saône, M. Marcel Bisval, aujourd'hui âgé de 99 ans.

  • 8 mai 1945 - 8 mai 2016 : 71ème anniversaire de la capitulation allemande

    Hommage aux combattants, prisonniers de guerre et déportés de 1939-1945 à Bleurville dimanche 8 mai 2016 :

    - monument aux morts à 9h15 en présence de la fanfare cantonale : levée des couleurs, dépôt de gerbe au monument aux morts, appel des Morts pour la France, allocution

    - vin d'honneur en mairie

    - 10h00 : messe à la mémoire des victimes des guerres en l'église de Monthureux-sur-Saône pour la paroisse Notre-Dame de la Saône

  • Le Luxembourg, d'une guerre à l'autre

    Nos voisins - et cousins - Luxembourgeois se penchent dans cet ouvrage sur la douloureuse période marquée par les deux derniers conflits mondiaux et les conséquences politiques sur l'indépendance du Grand-Duché.

    L’auteur relate cette période pendant laquelle le Luxembourg a réussi à maintenir son indépendance malgré l'invasion allemande de mai 1940, le rôle de la grande-duchesse Charlotte - incarnation de la résistance au nazisme - dans cet épisode de l’histoire. Les pages relatives au retour de la grande-duchesse dans son pays en 1945 et à l’attachement à sa personne qu’il a suscité sont particulièrement émouvantes.

    Richement illustré et documenté, le livre intègre, de façon originale, plusieurs fac-similés de documents de l’époque, parmi lesquels l’affiche présentant les portraits des chefs des nations alliées en exil à Londres pendant la seconde guerre mondiale (la reine Wilhelmine des Pays-Bas, le roi Pierre de Yougoslavie, le roi Georges de Grèce, le roi Haakon de Norvège et, bien sûr, la grande-duchesse Charlotte). On y découvre aussi le fac-similé du télégramme adressé à la grande-duchesse Charlotte par le général de Gaulle, qui se termine par ces mots : « Dans le monde libéré, le Luxembourg sera plus que jamais proche de la France ».  Le Grand-Duché reste aussi très proche de la Lorraine. Belle occasion de se souvenir des pages d'histoire communes à nos deux territoires.

     

    ‡ Le Luxembourg, d’une guerre à l’autre. L’indépendance du Grand-Duché dans la tourmente, Steve Kayser, éditions Imprimerie Centrale, 2016, 176 p., ill. (25 €).

  • Nancy célèbre le 71ème anniversaire de sa Libération

  • "La grande débrouille", spectacle de l'été 2015 en Saône vosgienne

    [Vosges Matin]

  • Témoignage du Père Gérard Pierré : huit mois à Dachau

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    Né en 1923 dans les Vosges, Gérard Pierré entrera en résistance durant la Seconde Guerre mondiale via le scoutisme et sera arrêté par l'occupant allemand lors de la reddition du maquis de Grandrupt, en forêt de Darney,  en septembre 1944. Déporté au camp de concentration de Dachau, il en sortira en avril 1945 profondément marqué par ces huit mois de cauchemar et d'enfer. Entré chez les Jésuites, il prendra en charge différents ministères pastoraux notamment auprès des Compagnons du Devoir à Troyes, où il a pris sa retraite.

    Il intégrera la "baraque des prêtres" de Dachau grâce à sa situation d'étudiant en théologie ; Dachau avait la spécificité en effet de regrouper tous les prêtres catholiques et les ministres des autres religions chrétiennes déportés pour fait de résistance dans les régions occupées par les nazis.

    Le Père Pierré nous fait partager ses moments de souffrance et surtout ceux auprès desquels il apporta réconfort et soutien moral. Avec une grande honnêteté, il nous rappelle que le clergé déporté bénéficiait d'une espèce de "privilège" à Dachau, puisque ses membres n'étaient pas envoyé au travail dans des kommandos d'usines ou de carrières.

    Il s'agit d'un "parcours" spécifique de déporté, celui d'un ecclésiastique confronté à la souffrance, à la déshumanisation, à la désespérance et au questionnement de la foi en Dieu.

    Ces souvenirs sont complétés par des dessins d'un déporté qui témoignent, eux aussi, de l'horreur des camps de la mort nazis.

    Pour les paroissiens du secteur de Monthureux-sur-Saône - Bleurville (Vosges), rappelons que le Père Pierré a un lien de parenté avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005), qui fut curé de Monthureux, et Mgr Armand Maillard, actuel archevêque de Bourges. Il assura pendant plusieurs années durant les vacances d'été, le remplacement des curés du secteur, notamment les abbés Houot et Villaume à Bleurville.

     

    ‡ Témoignage. Huit mois à Dachau, Père Gérard Pierré, éditions AFMD 49, 2013, 120 p., ill. (13 € franco). Disponible auprès de : AFMD 49, 3 rue des Fauvettes, 49070 Beaucouzé.

     

  • Les chemins de l'espérance

    esperance.jpgAdrien, jeune paysan meusien de Longeville-en-Barrois, se retrouve en pleine bataille de la Marne, en septembre 1914. Il est blessé plusieurs fois et fait la connaissance de Jean-Baptiste, un autre paysan, sous le feu de Verdun en 1916. L'état de santé d'Adrien est assez précaire et il demeure pendant de longs mois chez des parents, dans une ferme du Vercors.

    La Grande Guerre enfin fine, Adrien et Jean-Baptiste, devenus de réels amis, retournent à la vie paysanne dans leur village meusien. La vie s'écoule au gré des événements de l'entre-deux-guerres. En juin 1940, les familles connaissent l'exode et les enfants de nos deux amis meusiens vont suivre des parcours bien différents. Sébastien, le fils d'Adrien, qui ne se résout pas à accepter de vivre sous la botte de l'occupant, quitte la ferme familiale pour rejoindre le maquis du Vercors. Quant à Richard, le fils de Jean-Baptiste, il éprouve des sentiments moins hostiles envers l'ennemi...

    L'auteur nous fait partager la vie de ces deux familles lorraines en un roman du terroir ; vies faites de labeur ponctuées de joies mais aussi d'épreuves, à l'image de celles que vécurent nos ancêtres durant cette période marquée par deux conflits mondiaux et bien des drames familiaux. Avec toujours l'espérance chevillée au corps et au cœur.

     

    ‡ Les chemins de l'espérance. Histoire de deux familles de paysans lorrains de 1910 à 1945, Christian Krika, éditions RAPF, 2014, 265 p. (15 €).

  • Le fort Driant, un siècle d'histoire

    driant.jpgConstruit sur la commune d'Ancy-sur-Moselle, à 10 km au sud-ouest de Metz, entre 1899 et 1905, le fort Driant renaît grâce aux recherches opiniâtres menées par deux amis, Roland Meyer et Jacques Noel, depuis 40 ans.

    Complètement abandonné et ruiné, le fort Driant fait partie de la ceinture de fortifications aménagée par l'occupant allemand afin de protéger Metz, poste avancé de l'Empire allemand face à la France.

    Le Feste Kronprinz survécut à la Première Guerre mondiale. L'armée française en prend possession durant l'entre-deux-guerre et le rebaptise "fort Driant", en hommage au colonel Emile Driant tué le 22 février 1916 au bois des Caures, au tout début de la bataille de Verdun. Le fort est intégré aux ouvrages de la Ligne Maginot et est désormais utilisé contre ses concepteurs. Abandonné après juin 1940, le fort Driant est réoccupé par l'armée allemande jusqu'au 8 décembre 1944 qui se rend à la 87ème Division d'infanterie américaine après des combats acharnés.

    Ouvrage d'histoire, il veut aussi rendre hommage à tous les combattants qui sont tombés au fort Driant durant les deux derniers conflits mondiaux.

     

    ‡ Le fort Driant. Un siècle d'histoire, Roland Meyer et Jacques Noel, éditions du Quotidien, 2014, 279 p., ill. ( 20 €).

  • Une esplanade pour l'architecte de la reconstruction d'Epinal

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  • Notre enfance en Lorraine

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    Nés Lorrains, nés pendant la Seconde Guerre mondiale, nous sommes le fruit d'une double culture dont les deux pôles s'affrontent. Nos aïeux s'y étaient habitués, tantôt Français tantôt Allemands, et nous apprenons la chanson dès notre arrivée au monde.

    En Moselle, pays annexé par le Reich, les nouveaux-nés portent une croix gammée sur leur acte de naissance. Lorrains, nous parlons un étrange dialecte, nous mangeons des Schwowebretle et de l'Aufschnitt et nos pères sont pour les uns enrôlés de force dans les troupes allemandes parmi les "malgré-nous", pour les autres résistants ou prisonniers relâchés.

    Retrouvons nos images d'Epinal, souvenons-nous du patois qu'on parlait en famille - une marque de notre singularité au regard des Français "de l'intérieur" !

    Nous sommes nés en une terre prospère dont la culture si particulière nous accompagne encore quelques soient nos pérégrinations. Il suffit de regarder : les späztle et notre vaisselle en faïence de Sarreguemines trônent toujours sur nos tables...

    La région de notre enfance - la Lorraine ! - est unique ! Avec cet ouvrage, partez à la découverte de la Lorraine qu'ont connu les Lorrains et les Lorraines nés durant la Seconde Guerre mondiale. Vous n'ignorerez plus rien de ce que signifie être né et avoir grandi en Lorraine pendant les années 1940-1960.

     

    ‡ Notre enfance en Lorraine. Enfants de la guerre et du baby-boom, Nina del Tragheto et Robert Jung, éditions Wartberg, 2014, 63 p., ill. (13,10 €).

  • Ravenel et ses occupants imprévus (1939-1945)

    ravenel.jpgDu projet d'édification et sa première pierre posée en 1937 au Centre hospitalier d'aujourd'hui, l'hôpital psychiatrique de Ravenel est devenu  indissociable de la vie économique, sociale et historique de Mirecourt. Pourtant, l'histoire ne lui a pas laissé le choix de ses événements. A peine sorti de terre, des hôtes imprévus au nombre de quatre, bien distincts, vont partager ses locaux, son parc, ses alentours. L'histoire s'est enfouie doucement avec le temps mais il a fallu juste creuser pour retrouver traces de ceux qui, avant les spécialistes des soins psychiatriques d'avant-garde venus à Ravenel en avril 1947, ont été les premiers occupants malgré eux. Ils furent Français, Allemands puis Américains et cela dura de septembre 1939 à mars 1945.

    Il fallait aussi la rencontre imprévue, quelques 74 ans après, de deux petits-fils en quête d'informations sur leurs grands-pères respectifs, prisonniers de guerre dans le Frontstalag 120 de Ravenel-Mirecourt, pour faire revivre cette autre grande histoire, celle du Centre hospitalier de Mirecourt dans son intégralité qui est rendue aujourd'hui d'abord à tous ceux qui séjournent dans cet établissement, mais aussi aux Mirecurtiens pour leur patrimoine culturel et identitaire. Et puis, au département des Vosges qui retrouvera ces épisodes de l'histoire de l'ouest vosgien d'un de ces établissements hospitaliers dont le Conseil général fut l'instigateur.

    Grâce à des recherches méthodiques plus de deux ans durant, bénéficiant du concours de l'hôpital et de la population qui a fourni de nombreux témoignages, les auteurs sont parvenus à retracer cette histoire de l'occupation de Ravenel durant la Seconde Guerre mondiale. En fait, il s'agit de quatre occupations : de septembre 39 à juin 40 par l'armée française, de juin 40 à mars 41 par le Frontstalag 120, de juillet 42 à septembre 44 par la Wehrmacht, de septembre 44 à mars 46 par l'US Army.

    Une histoire insolite et émouvante à découvrir.

     

    ‡ Ravenel et ses occupants imprévus 1939-1945, Stéphane Cursan, Jean-François Dray et Agnès Goujon, éditions AGAMI, 2014, 255 p., ill. (20 €).

  • Pétain

    pétain.jpgCe que l'on sait du maréchal Philippe Pétain se résume souvent à Vichy, sa rivalité avec de Gaulle, Verdun, sa condamnation à mort, sa réputation d'hommes à femmes. Voici enfin une biographie honnête et fort complète, nourrie d'éléments nouveaux, qui met en perspective la trajectoire lente mais extraordinaire d'une personnalité d'apparence mystérieuse. Pétain l'orphelin fut d'abord un jeune homme sportif, épris d'études et d'enseignement. Août 1914 changea sa destinée : en quatre ans, le colonel à la veille de la retraite devient le chef des armées françaises, tout en menant une vie amoureuse active.

    Dès lors commence un lien particulier avec les Français, qui durera jusqu'à l'été 1944, et parfois après pour ceux qui n'abandonnèrent pas son souvenir.

    A la fois politique, militaire, intellectuel, physique et psychologique, le portrait évolutif auquel aboutit l'auteur est bien différent des images d'Epinal en noir et blanc qui nous sont servies régulièrement par les médias.

    L'auteur est docteur en histoire de l'IEP de Paris. Elle a travaillé sur plusieurs biographies autour de la Seconde Guerre mondiale : Jean Moulin, le Docteur Bernard Ménétrel, médecin et secrétaire particulier de Pétain, puis Les Vichysto-résistants.

     

    ‡ Pétain, Bénédicte Vergez-Chaignon, éditions Perrin, 2014, 1040 p., ill. (29 €).

  • Epinal (88) : l'histoire de la Cité des Images revisitée

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    [Vosges Matin]

  • La campagne d'Alsace : automne 1944 - hiver 1945

    alsace 44-45.jpgA l'automne 1944, la Première Armée française du général de Lattre de Tassigny est stoppée dans la boucle du Doubs, par manque de ravitaillement. Commence alors l'hiver le plus rude que la France ait connu depuis longtemps. Après l'épopée triomphale de la Provence et de la vallée du Rhône, nos soldats entament une terrible campagne d'Alsace ; elle sera marquée par l'âpreté des combats contre les troupes d'occupation, arc-boutées sur le massif vosgien, sur cette terre d'empire.

    Tirailleurs, goumiers, commandos de l'armée d'Afrique, Français libres de la 1ère DFL appuyés par la 2ème DB de Leclerc qui vient de libérer Strasbourg, fantassins issus des maquis et blindés des 1ère et 5ème DB libèrent Belfort, combattent dans les Vosges, résistent aux contre-offensives allemandes, signent de nouvelles pages de gloire à Jebsheim et Grussenheim, puis libèrent Colmar le 2 février 1945, rejetant définitivement les allemands de l'autre côté du Rhin. L'Allemagne d'Hitler a reflué, elle est défaite. Mais à quel prix.

    L'auteur, Pierre Dufour, s'engage dans la Légion étrangère en 1972. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire militaire et de monographies régimentaires.

     

    ‡ La campagne d'Alsace. Automne 1944 - Hiver 1945, Pierre Dufour, éditions Grancher, 2014, 350 p., ill. (22 €).

  • Kriegsmarine... Sang d'ancre

    kriegsmarine.jpgQui sait que de nombreux Malgré-Nous mosellans ont disparu en mer, sur des navires ou dans des sous-marins allemands, durant la Seconde Guerre mondiale ? Laurent Kleinhentz a souhaité relater le vécu incroyable de certains rescapés enrôlés dans la Kriegsmarine en s'appuyant sur des récits recueillis au cours de rencontres avec d'anciens incorporés de force.

    Affectés sur des U-Boote, manoeuvrant parfois sur un simple cargo hérissé de ses pièces de flak, voguant du Polarkreis aux plages crétoises ou dirigés vers le Tirpitz, les Malgré-Nous lorrains ont connu, durant leur service en mer, de dramatiques attaques aériennes, des torpillages mortels ou encore des naufrages miraculeux.

    Contrairement à une opinion largement répandue prétendant que seuls des volontaires ayant signé pour l'arme sous-marine fussent engagés à bord d'U-Boote, il s'avère que de jeunes Lorrains issus des centres de formation de la Kriegsmarine ont été impliqués dans cette arme sans y avoir contracté d'engagement...

    S'immergeant avec quatre d'entre eux dans le ventre de leur sous-marin respectif, l'auteur s'est laissé imprégner par cette atmosphère particulière que ressentaient les chevaliers des profondeurs. Dans les Unterseeboote, ou torpilleurs intermittents subaquatiques, la survie de l'équipage dépendait de la capacité d'énergie emmagasinée dans les accumulateurs lors des poursuites engagées par l'ennemi.

    Bloqués dans leurs cercueils d'acier, les Malgré-Nous mosellans ont souvent vécu avec la peur au ventre. Cet ouvrage leur rend hommage et cultive la mémoire de ces hommes disparus sous le drapeau allemand loin de leur patrie lorraine.

     

    ‡ Kriegsmarine. Sang d'ancre, Laurent Kleinhentz, éditions Serpenoise, 2013, 570 p., ill. (29 €).

  • Addi Bâ, résistant des Vosges

    addi ba.jpgAddi Bâ était sur le point de fêter ses 27 ans quand les soldats d'Hitler le firent sortir de sa cellule de la prison de la Vierge, à Epinal, dans les Vosges, pour le conduire au poteau d'exécution.

    Le 3 décembre 1943, devant la cour de justice de la Feldkommandantur d'Epinal, celui que les Allemands appelaient le "terroriste nègre" venait d'être condamné à mort pour actes de franc-tireur.

    Ainsi s'acheva la longue épopée de ce jeune Peul du Fouta Djalon, engagé volontaire dans l'Armée française et chef du premier maquis des Vosges - le maquis de la Délivrance, dans l'ouest vosgien - créé au printemps 1943.

    A la fin des années 1980, un premier travail sur Addi Bâ fut initié par le colonel Rives, ancien de l'infanterie coloniale. Depuis 2003, le journaliste indépendant Etienne Guillermond a repris l'enquête à travers les archives lorraines et a sillonné les Vosges afin de recueillir les témoignages de femmes et d'hommes qui avaient connu le tirailleur-résistant, devenu une véritable légende entre Lamarche, Martigny-les-Bains et Bourbonne-les-Bains.

    L'auteur nous livre l'incroyable récit de l'itinéraire de ce jeune Guinéen, depuis sont pays d'origine jusqu'à son engagement et son action dans la résistance française. Un document bouleversant qui retrace le combat héroïque d'Addi Bâ contre l'occupant au service de son pays d'adoption, la France.

    Addi Bâ fut bien l'Africain qui défia les Nazis.

     

    ‡ Addi Bâ, résistant des Vosges, Etienne Guillermond, éditions Duboiris, 2013, 182 p., ill. (20 €).

  • Addi Bâ, résistant des Vosges

    addi ba.jpgEtienne Guillermond nous annonce la parution pour Le Livre sur la Place à Nancy (du 13 au 15 septembre 2013) d'un ouvrage majeur sur Addi Bâ, l'africain résistant dans les Vosges, un jeune peul engagé volontaire dans l'Armée française qui défia l'occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale.

    Né à Nancy, le journaliste Etienne Guillermond a consacré plusieurs années de recherche afin de reconstituer dans le détail le parcours du guinéen Addi Bâ, depuis son pays d'origine jusqu'à son arrivée en France en passant par son action résistante dans l'Ouest vosgien, notamment à Tollaincourt et dans les environs de Lamarche, et son exécution à Epinal en 1943.

    L'ouvrage est édité par les éditions Duboiris et sera disponible en librairie au prix de 20 €.

    Nous aurons l'occasion de le présenter prochainement.

  • Lettres de Malgré-Nous

    lettres malgré-nous.jpgCet ouvrage est exemplaire et constitue une véritable "première". C'est en effet la première fois qu'un recueil de lettres écrites par des incorporés de force Alsaciens-Mosellans durant la Seconde Guerre mondiale est édité. Ceux qui avaient vécu la Première Guerre mondiale durent, vingt ans seulement après l'Armistice, en affronter une seconde. Ces Alsaciens et Lorrains connurent l'exode, l'annexion de fait et l'incorporation de force dans la Wehrmarcht... Dépossédés de leur nationalité, contraints de porter un uniforme qui n'était pas le leur, ils durent combattre sur les fronts de l'Est, loin de la France, leur seule Patrie.

    Les nombreuses lettres et photographies publiées constituent un témoignage irremplaçable sur cette époque tragique. De nombreuses familles alsaciennes et mosellanes ont confié ces documents provenant de leurs grand-père, père, époux, frère ou oncle, afin de conserver la mémoire de ces Malgré-Nous.

    Un collectif d'historiens a apporté son expertise dans le choix des lettres éditées et surtout dans la mise en perspective historique de ces récits parfois dramatiques mais toujours émouvants. Elle aide à mieux comprendre le drame intérieur vécu par les incorporés de force, le mutisme dans lequel la plupart se sont enfermés sur ce sujet durant les années qui ont suivi leur retour, face à l'incompréhension dont ils se sentaient l'objet.

    L'ouvrage évoque enfin le fonctionnement de la Feldpost, la poste militaire allemande, outil au moins aussi indispensable au moral des troupes que l'alimentation.

    En ce 70ème anniversaire du décret d'août 1942 qui officialisait l'incorporation de force des Alsaciens-Mosellans, ce livre est un hommage à tous ces jeunes hommes et femmes qui ont dû subir la dure loi de l'incorporation de force parfois au prix de leur vie et dans la peine de ceux qui les chérissaient. Il constitue une stèle pour ceux qui ne sont pas revenus et permettra aux générations à venir de ne pas oublier.

     

    ‡ Lettres de Malgré-Nous, collectif, éditions La Nuée Bleue, 2012, 269 p., ill. (25 €).

  • Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945)

    journal resistant.jpgEtienne Rohr, né en 1920, est un jeune homme originaire d'Hagondange, en Moselle. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il décroche son diplôme d'instituteur et reste enseigner dans sa région d'origine, après l'invasion allemande de 1940 puis l'annexion de son département au Reich.

    Sa rencontre avec Madeleine, qui deviendra sa femme après la guerre, est décisive et l'incite à s'engager dans la lutte contre l'occupant.

    Français et patriote dans l'âme comme toute sa famille, Etienne commence d'abord par organiser une petite résistance avec ses amis. Mais, après l'arrestation de sa fiancée et le durcissement de la répression, il se voit contraint de fuir sa ville pour la Corrèze, où il continue le combat, cette fois, en prenant les armes et en incorporant la Brigade indépendante Alsace-Lorraine dirigée par André Malraux.

    Ce journal est le récit de son quotidien depuis le début de ce conflit mondial jusqu'au retour des camps de Madeleine.

     

    ‡ Dans l'ombre nous vaincrons. Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945), Caroline Gérard, éditions Serpenoise, 2012, 150 p., ill. (15 €).

  • Papa prisonnier de guerre (1939-1945)

    papa prisonnier.jpgCe livre est avant tout l'histoire d'une famille vosgienne dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale. Si le sujet semble n'avoir pas l'intensité dramatique des mémoires de poilus dans les tranchées ou des survivants des camps de concentration, il témoigne pourtant d'un passé commun à nombre de foyers français. Car ce récit atteste des difficultés, des souffrances physiques et morales d'une famille écartelée pendant six années de guerre, mais aussi de leur perception par un enfant. Il révèle l'histoire oubliée de ces temps en voie d'effacement des mémoires avant la disparition des derniers combattants de 1940.

    Cet ouvrage est aussi un véritable outil, une démonstration du fait que la chronique intime d'une famille - qu'elle soit vosgienne ou française - concourt à l'histoire sociale d'une nation en guerre. Car le vécu d'Henri et de Madeleine est celui de nombre de familles contemporaines à la seconde guerre mondiale. Leur fils, Daniel Maurice, alors enfant, ballotté dans la tourmente de l'occupation, a su catalyser cette mémoire familiale, composée de centaines de lettres et de cahiers d'Henri, soldat et prisonnier en Allemagne, et de Madeleine, jeune mère de famille vosgienne confrontée à l'interminable absence du mari et du père.

    Faisant oeuvre d'historien, l'auteur a hissé l'histoire familiale et intime en représentativité de la mémoire collective. Alors que les derniers témoins de ces temps troublés disparaissent, ce livre est aussi un modèle de publication de la mémoire des familles dans la guerre. Le livre est illustré par des nombreuses photos sorties de l'album de famille et par des documents d'époque.

    Un ouvrage pour comprendre et se souvenir.

     

    ‡ Papa prisonnier de guerre. Une famille dans la tourmente - 1939-1945, Daniel Maurice, éditions Edhisto, 2011, 347 p., ill. (21 €).

  • Papa, prisonnier de guerre 1939-1945

    papa-prisonnier-de-guerre-une-famille-dans-la-tourmente-1939-1945.jpgPartez à la découverte de lʼhistoire dʼune famille dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale. L'épisode des prisonniers de guerre du conflit 39-45 nʼa pas lʼintensité dramatique des mémoires de poilus dans les tranchées ou des survivants des camps de la mort, mais il témoigne pourtant dʼun passé commun à nombre de foyers français. Et vosgiens !

    Daniel Maurice publie un ouvrage inédit sur la correspondance échangée entre Henri, son père détenu en stalag durant la Seconde Guerre mondiale, et son épouse Madeleine, habitant Saulxures-sur-Moselotte avec ses deux enfants. L'ouvrage s'appuie sur les lettres que se sont envoyées les époux entre la France et l'Allemagne et les diaires intimes, exhumés récemment, qu'ils ont tenus chacun de leur côté pour témoigner de leur vécu en l'absence de l'autre.

    Le livre est complété par des clichés, des anecdotes et des souvenirs qui viennent renforcer la qualité et la profondeur de cette chronique quotidienne. Ces documents familiaux permettent de pénétrer dans le secret de la vie du prisonnier et le quotidien de la vie de sa femme et de ses enfants dans les Vosges occupées. C'est la guerre vue autrement qu'avec l'oeil de l'historien ou du militaire. Les difficultés matérielles de la vie au stalag ou dans la France occupée côtoient le travail incroyable de la jeune mère de famille et les souffrances morales de la séparation...

    L'ouvrage a valeur d'exemple pour les enfants d'anciens PG mais aussi pour toute la jeune génération qui découvrira avec intérêt - et sûrement étonnement - la vie de Français séparés par la guerre.

     

    ‡ Papa, prisonnier de guerre. Une famille dans la tourmente 1939-1945, Daniel Maurice, éditions Edhisto, 2011, 352 p., ill. (21 €).

  • Quand la Gestapo braquait la Banque de France de Nancy...

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    [Est Républicain]

  • Prisonniers de guerre et travailleurs forcés d'Europe de l'Est en Moselle (1941-1945)

    trou de memoire.jpgNous croyons tout savoir sur la Seconde Guerre mondiale en Moselle. Nous connaissons l'Annexion, le sort des Malgré-Nous, nous commémorons le sacrifice des libérateurs américains. Mais, dans l'ombre, en arrière-plan, nous avons oublié des figurants. Ils étaient pourtant bien visibles, ils étaient pourtant partout. Ce sont les Slaves. Les uns sont prisonniers de guerre, capturés sur le front russe. Les autres, travailleurs forcés, ramassés dans les campagnes de Pologne, d'Ukraine et de Russie. Répartis dans toute la Moselle annexée, ils rempliront au moins cent cinquante camps. Ils seront environ 70000, envoyés dans les mines, les usines, les villes et les campagnes...

    Pour la première fois, des historiens nous racontent leur histoire. Ils donnent la parole aux rescapés, rapportent le régime de ségrégation, la répression, les exécutions sommaires. Mais aussi la solidarité des Lorrains, les risques encourus.

    C'est aussi une quête archéologique. Quelles traces ont-ils laissé ? Camps en ruines, lettres perdues, immigration silencieuse, identité niée... jusqu'aux charniers ignorés. Au moins 9200 Soviétiques ont disparu en Moselle annexée. Près de 4000 attendent toujours une sépulture décente. Ce sont nos trous de mémoire.

     

    ‡ Trous de mémoire. Prisonniers de guerre et travailleurs forcés d'Europe de l'Est (1941-1945) en Moselle annexée, Cédric Neveu, Christine Leclercq, Alexandre Méaux, Olivier Jarrige, éditions Serpenoise, 2011, 255 p., ill. (29 €).

  • Tambov, les "Malgré Nous" Lorrains et Alsaciens prisonniers des Russes

    tambov.jpgGrâce à l'ouverture récente des archives russes, de nombreuses informations inédites commencent à éclairer les réalités contrastées de ces quinze mille Malgré Nous mosellans et alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale puis prisonniers des soviétiques.

    Les meilleurs spécialistes et des témoins restituent le camp d'internement de Tambov, la difficile survie au camp, les retours, la recherche des disparus... Ils analysent aussi l'évolution du contexte géopolitique et idéologique, depuis les silences et les ambiguïtés des autorités soviétiques et françaises dans l'après-guerre jusqu'aux récentes initiatives de coopération qui ont conduit à l'ouverture des archives comme à l'organisation de pèlerinages et de commémorations.

    Le temps de la reconnaissance et celui du travail historique sont venus. Cet ouvrage y contribue avec compétence.

    Ce livre accompagne l'exposition "Que s'est-il passé au camp de Tambov ?" présenté au Mémorial de l'Alsace-Moselle à Schirmeck d'octobre 2010 à novembre 2011.

     

    >> Tambov. Les révélations des archives soviétiques, collectif, éditions La Nuée Bleue, 2010, 143 p., ill. (25 €).

  • La Seconde guerre mondiale dans la "Vallée des larmes" vosgiennes

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    [Vosges Matin]

  • La « drôle de guerre » et la défaite de juin 1940 dans le Grand Est

    Pour ceux qui vécurent cette époque, comme pour les historiens qui l'étudient, la « drôle de guerre » puis la défaite militaire de juin 1940 constituèrent l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la France contemporaine.

     

    la grande débâcle.jpgSoixante-dix ans après la déclaration de guerre, L’Est Républicain a pris l'initiative d'explorer cette période au travers des archives historiques et grâce aux souvenirs des témoins.

     

    Pendant le conflit ou lors de l'exode, ils étaient sous les drapeaux ou encore adolescents : ils ont tous assisté plus ou moins impuissants à l'effondrement de l'armée et du pouvoir politique, à l'arrivée des troupes allemandes dans les villes et les villages, à la mise en place du régime de Vichy, à partir de juillet 1940. Leurs souvenirs sont évidemment précieux. Ils ont été recueillis avec le plus grand soin afin de les confronter aux événements et de les replacer dans le contexte général.

     

    L'accent est mis dans ce magazine sur la dimension régionale de la guerre. La Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté - avec le nord de la France - furent une fois encore en « première ligne » dès septembre 1939 avec les grandes opérations d'évacuation des populations civiles qui vivaient à proximité de la frontière et l'installation des troupes dans les abris de la ligne Maginot. Nos régions furent ensuite, en juin 1940, le théâtre des opérations terrestres et aériennes lancées par Hitler et ses généraux : des Ardennes à la Suisse en passant par le Toulois, le Saintois, le massif des Vosges, des unités françaises mais également polonaises résistèrent et infligèrent même des pertes importantes à l'ennemi. Mais, ces poches de résistance - alors que partout le front craquait - ne permirent pas de vrai sursaut militaire.

     

    L'Est de la France, après la défaite, n'en avait pas fini avec l'histoire : la Moselle et l'Alsace subissaient l'annexion, le reste de la Lorraine était englobé dans une zone interdite, les Vosges étaient placées sous haute surveillance tandis que la Franche-Comté était coupée au sud par la ligne de démarcation. Les populations allaient souffrir encore longtemps avant la Libération.

     

    >> « 39-40 : la grande débâcle », hors-série de L'Est Républicain, septembre 2009 (7 €).